vendredi 1 mars 2013

L' ORIGINE DU NOM TOURE

D’où vient ou quelle est donc l'origine du nom Toure ? 

Origine du nom Touré 1/2:
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Tandina, etc. du Nord : Bref aperçu sur l’histoire des Armas

En visite à Tombouctou pour l’inauguration à la fois de l’Agence de la BIM-Sa et d’une école au profit de l’Association des femmes musulmanes de Tombouctou, l’Ambassadeur du Maroc au Mali, Moulay Idriss Fadhyl, a rendu visite à la chefferie traditionnelle de la ville. C’est ainsi qu’il a été reçu dans la grande famille d’Alkaya Ibrahim, à Badjindé. Tous les Armas de la ville y étaient présents pour la circonstance. C’est ainsi que Kalil Ibrahim Touré a été chargé de faire un bref aperçu sur l’histoire des Armas dont l’origine certes lointaine est marocaine mais aussi andalouse. Voire ci-dessous, le texte de M. Touré. Tombouctou, important centre Commercial, fut convoité, tour à tour, par les Touaregs, les Mandingues et les Songhoï. Et, c’est aussi pourquoi les Marocains s’en emparent à la fin du XVIe siècle.

En effet, Ahmed Almansour Sultan du Maroc, dès son accession au trône a nourri le projet de conquérir l’empire Songhoï. Fin 1590, il y envoya une Expédition militaire composée de Renégats espagnols, de mercenaires andalous et des arabo berbères du Maroc, commandée par son capitaine de confiance Djouder ou Pacha Djawdar un andalou originaire de cuevas d’Almouze de la région d’Almeria. La Colonne quitta Marrakech et gagna Tondibi à 50 Km de Gao, le 12 Mars 1591 où la victoire de l’armée marocaine fut imminente et totale grâce à leurs mousquets jusqu’alors ignorés des Songhoï qui n’avaient pour seules armes que des lances et des Javelots.

Le 25 Avril 1591 Djouder de Gao revient à Tombouctou pour cause de rigueur climatique qui devient la capitale de cette colonie marocaine, appelée Pachalik. La même année, il édifia la première forteresse militaire ou Casbah du soudan. Plusieurs butins furent acheminés au Maroc, jusqu’à la disparation en 1603 d’Almansour "EL DHABI"

En 1612 le Maroc cessa d’envoyer des contingents et de nommer les Pachas de Tombouctou. Du coup le Pachalik devient indépendant et les successeurs des marocains de la première heure de la conquête, du corps expéditionnaire et d’autres arrivés dans la région à la fin du XVIe siècle se métissèrent rapidement à l’aristocratie locale et leurs descendants formèrent la dynastie ou groupe sociale des Armas (qui veut dire porteurs de fusils). Ceux-ci succédèrent au pouvoir jusqu’en 1833 en maintenant les structures administratives existantes. Cette communauté Arma vit à Tombouctou, ainsi que sur la région subsaharienne ou historiquement elle est née et s’est développée. Ces métisses Hispano-marocains, constituent un élément ethnique nouveau dans la boucle du Niger et sont désignés ainsi :

Arma : au Maroc et à Tombouctou Rouma : à Bamba Larbo : à Gao Moriscos : en Espagne Rami : par les Touaregs. Leurs patronymes sont variés selon leur lieu d’origine. Ainsi on appellera :

Draouï celui dont le père ou l’ancêtre de l’oued DRA Alfasin : de FEZ Almarkassin : de Marrakech Aldyubarkoï : des montagnes Djebel du sud Alhaha : Des Tribus haha Alfilali : du Tafilet Laloudjî : de l’andalousie Tandina : de Tanger Assarki : Gens de l’est du Maroc Albassa : descendants des Pachas

Enfin Touré, nom générique, sous lequel on les distinguent tous. Il est indéniable qu’une partie des origines des armas certes lointaine est marocaine mais aussi andalouse, même si maintenant leur Intégration au cours des générations a achevé de leur donner la couleur de peau et les mœurs de leurs voisins noirs songhoï. Les derniers survivants de l’armée marocaine et leurs successeurs laissés à eux-même vont se livrer une lutte perpétuelle et successive du pouvoir; par la division venue de Marrakech et celle de Fez pour le choix des hauts dignitaires. De 1700 a 1833, 160 pachas se succédèrent sur la ville au long de 242 années que durera le Pachalik.

Affaibli, en 1827 le Pachalik va tomber sous la domination des Peulhs de Sékou Amadou, puis des Toucouleurs, Touaregs et enfin des Français. Malgré ces multiples dominations, la ville restera toujours aux mains d’un chef arma qui sera désormais nommé par l’occupant. Depuis la fin du Pachalik, les Armas perdirent le pouvoir et l’autorité qu’ils détenaient, pour n’occuper que des rôles secondaires tels que Kahia (Chef de division) sous les peulhs et Touaregs et enfin chef de Canton ou de quartier sous la domination française au 19eme siècle. De cette période, au jour d’aujourd’hui les armas ont fini par adopter, une institution traditionnelle permettant de préserver et sauvegarder leur identité culturelle Elle s’appelle AlGuinssy, (de l’arabe Aljinsh qui veut dire groupe ou clan)

Cette institution traditionnelle n’est ouverte effectivement qu’aux Armas seuls et les singularise de ce fait des autres communautés de Tombouctou. Dans sa composition, c’est un organe hiérarchisé avec une conception militaire, qui gère la communauté arma et les cérémonies sociales : mariage, baptême etc. Les Armas qui ont pour sites les quartiers de Djingareï ber et Sareïkina, sièges au temps du pachalik, sont regroupés en "Alguinssy". Les deux "Alguinssy", bien qu’indépendants, peuvent être amener à s’unir pour un but Commun.

Par sa riche tradition, l’influence de la culture Arma est omniprésente, dans tous les secteurs sociaux culturels de Tombouctou. L’architecture, le vestimentaire, le culinaire, et dans toutes les cérémonies. Enfin, deux associations furent créées, pour venir en aide au travail de sauvegarde des valeurs culturelles, économiques et sociales de la communauté Arma.

1) ATAMIM (association Tombouctien d’amitié avec le monde Ibérique et le Maghreb) avec récépissé de l’année 1992, qui entretien voilà plus d’une décennie des relations d’amitié et de coopération avec la ville natale de Pacha, Djouder. 2) TANARE en souvenir d’une cérémonie traditionnelle ARMA, qui commémore chaque année, l’anniversaire du Maouloud. Avec récépissé de l’année 2004.

Je ne s’aurai conclure, sans exprimer le souhait de la Communauté ARMA de Tombouctou, de voir naître et se développer des échanges avec les villes comme Marrakech, Fez, Tanger etc. dans les domaines variés, comme la faisabilité d’un festival ARMA et d’autres activités socio culturelles afin de travailler à la renaissance de notre passé historique commun.
Khalil l. Touré, Notable Djingareï bèr

Source Toure Apha fb Lien URL de cet article: http://www.maliweb.net/news/societe/2010/06/24/article,3160.html
Fidel


Mosqueé seculaire de Tombouctou


Origine du nom de famille Touré 2/2 : UN AUTRE REGARD
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Cote d'ivoire, du nord en passant par la Haute-Guinée jusqu'en Sierra Leone : Bref aperçu sur l’histoire du Manding

Au XIIIe siècle, les Touré (en compagnie des Cissé et Bérété) font partie des familles qui ont introduit l'Islam au Manding. 

Réputé pour être des grands conquerants, ils seront à la tete de deux grands états qui prospérons durant le XVIIIe et le XIXe siècle.

Le première état est le Kabadougou avec à sa tête Vakaba Touré, il dirigeait un royaume qui s'étendait du Nord de l'actuel Cote d'ivoire jusqu'en Haute-Guinée. 

Le second état est le royaume du Wassoulou (qui annexera le précèdent), il était géré par l'almamy Samory Touré, redoutable stratège, il arrive à conquérir en un rien de temps la ville de Kankan, l'empire Baté, le Kabadougou et des nombreuses régions situé dans les actuels Sierra Leone, Guinée et Cote d'Ivoire. À la fin des années 1860, son territoire comprenait environ deux millions d’habitants sur 400 000 km2 et il contrôlait les routes commerciales de cola et d’or.

De 1880 à sa mort, Samory doit affronter l'armée coloniale française, qu'il combat à plusieurs reprises, remportant une victoire notable lors de la bataille de Woyo-Wayankô, le 2 avril 1882.

Cependant, Samory doit se résoudre à céder progressivement son territoire aux Français, entre 1886 et 1889. La défaite de l'armée de Babemba Traoré, lui aussi résistant contre l'armée coloniale, lors de la chute de Sikasso, conduit les Français à concentrer leurs forces contre celles de Samory. 

Le 29 septembre 1898, il se rend et est exilé au Gabon. Cette date marque la fin de l'empire Wassoulou.

Enfin TouréSignification du nom 

Le patronyme Touré semble correspondre au mot soninké "tuure" qui signifie éléphant, un animal qui était fortement apprécié par le peuple soninké, au temps du roi Kaya Magan Cissé, la garde rapprochée du roi se faisait appeler tuure en référence aux éléphants qui représentent la force, la puissance et l'intelligence, le peuple les désignait aussi sous cette appellation qu'ils garderont avec le temps comme nom.

Les Touré et les Samaké sont de la même famille.

A noter que dans les pays anglophones (Sierra Leone, Liberia, Gambie...) le patronyme Touré s'écrit Turay ou Turé.

Sources: Vu sur FB, par Richesses Culturelles du Denguele
Fidel

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